GROWLAND - le forum libre sur la cannabiculture

Je crois aussi que c'est la partie la plus intéressante de son discours.


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2 videos stigmatisantes sur une meme page, je vais devoir balancer du dieudo pour l'equité

Si on se met à donner des bons points, je me sens obligé de revenir sur cette citation, pour espérer choper la moyenne aux partiels growlandais. Cocasse, c’est bien le mot mais on pourrait aussi constater que c’est en quelque sorte la pierre angulaire de sa thèse, sa justification.
En effet, le recours aux coups, à l’ostracisme ou à tout type d’humiliations sur un groupe (ici les femmes) répond systématiquement à un processus de déshumanisation ou d’animalisation. Arendt et Memmi en ont notamment parlé, il s’agit toujours de nier à la cible une « humanité » pleine et entière.
Notre Barberousse ne s’y trompe pas en s’attardant au passage sur son évidente bonne volonté (le mec cool, c’est lui) : la mise en place de sanctions progressives par exemple (voyez comme le caractère scrupuleux de cette manœuvre - toujours dans le même ordre, sans sauter d’étapes, etc – confère à l’accusateur une autorité de juriste légaliste), mais, comme il le rappelle avec désespoir : « Rien n’y fait ». En effet, « ses émotions sont engourdies » constate-t-il avec l’assurance d’un médecin légiste.
Il enchaîne, « une parole suffirait à n’importe quelle femme aux mœurs élevés, mais avec toi, les mots ne servent à rien ». Ce à quoi il apporte sa conclusion attristée sur « la moindre humanité » de la femme citée en exemple. C’est bien parce qu’elle est bouchée, engourdie du bulbe et sans moralité que les mots sont inopérants. Avec ces carences notables, la femme subit une sorte de dévaluation qui en fait un humain diminué, partiel. Son « humanité » pour reprendre les mots du spécialiste s’est amoindrie et le quantitatif semble résolument influer sur le qualitatif.
Qu’on s’attache ensuite aux conséquences de ce processus, comme le fait de continuer à la tringler en lui faisant la gueule apparait dès lors comme un prolongement, une illustration saisissante de la philosophie de l’auteur.
Encore que, en étudiant les rapports entre les sexes à travers les âges, on s’aperçoit que la forme actuelle : avoir des relations sexuelles consenties avec comme corolaire un épanouissement (que ça jouisse de part et d’autre) de tous les acteurs est une conception résolument moderne et minoritaire.

Chamfort a écrit :Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale.

Une femme qui jouit, c'est une chose qu'il doit avoir peine à imaginer, non?

Il s'en tamponne

gegene a écrit :Une femme qui jouit, c'est une chose qu'il doit avoir peine à imaginer, non?

Bien sur, parcequ'à mon avis, pour lui, la jouissance est uniquement masculine ! la femme n'est que l'ustensile utilisé pour y parvenir!

Mais non!
Il peut éventuellement accepter une légère excitation de madame si elle n'est provoquée que par la vision de la jouissance de monsieur, voyons!

gegene a écrit :Mais non!
Il peut éventuellement accepter une légère excitation de madame si elle n'est provoquée que par la vision de la jouissance de monsieur, voyons!

eh bien la madame doit avoir pas mal d'imagination pour la trouver cette légère excitation!

Ordell a écrit :
Sinon Petitgris, c'est dans quelle chanson de Chamfort ? :d

A mon avis, il doit parler du poète du XVIIIème

On retiendra surtout ses nombreux aphorismes.
Ce qui m'avait marqué (je me suis tapé une biographie du grand homme), c'était son suicide raté.
Voyez plutôt :

Wikipedia a écrit :La mort de Chamfort représente le comble du suicide raté. Ne supportant l'idée de retourner en prison, il s'enferme dans son cabinet et se tire une balle dans le visage. Le pistolet fonctionne mal et, s'il perd le nez et une partie de la mâchoire, il ne parvient pas à se tuer. Il se saisit alors d'un coupe-papier et tente de s'égorger, mais malgré plusieurs tentatives ne parvient pas à trouver d'artère. Il utilise alors le même coupe-papier pour « fouiller sa poitrine » et ses jarrets. Épuisé, il perd connaissance. Son valet, alerté, le retrouvera dans une mare de sang. Malgré tous les efforts de Chamfort pour se supprimer, on parviendra quand même à le sauver. Il mourra quelques mois plus tard d'une humeur dartreuse.

Chamfort a écrit :Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale.

Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795), 319
Citations de Sébastien Roch, dit Nicolas de Chamfort
Sébastien Roch, dit Nicolas de Chamfort


Sébastien Roch, dit cri-cri d'amour(Hélène et les garçons) et Alain Chamfort, fournisseur officiel d'Alliage (Le temps qui court). Filiation d'enfer!